• Déclaration de Marly





    Déclaration du CIJEF sur le thème du XIe Sommet de la Francophonie
    « Technologies de l'information dans l'éducation »







    Nous, membres du Conseil d'administration du Conseil international des organisations de jeunes de la Francophonie (CIJEF), représentant l'Afrique Centrale, l'Afrique de l'Ouest, l'Amérique du Nord, l'Asie-Pacifique, les Caraïbes, l'Europe Centrale et Orientale, l'Europe de l'Ouest, , le Maghreb et le Moyen-Orient et l'Océan Indien, réunis à Paris du 1er au 3 avril 2006 dans la cadre de la rencontre préparatoire à la deuxième Assemblée générale du CIJEF,
    Considérant que la XIe Conférence des chefs d'État et de gouvernement des pays ayant le français en partage accordera une place centrale au thème de l'éducation et des technologies de l'information et de la communication, deux thématiques du Programme d'action mondial pour la jeunesse de l'ONU,
    Rappelant que les jeunes affirment, de plus en plus, vouloir jouer leur rôle en tant qu'acteurs de changement et de développement et que la pleine et effective participation des jeunes et des organisations de jeunes est indispensable pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, en particulier l'éducation primaire pour tous,
    Ayant à l'esprit la tenue de l'Assemblée générale constitutive du CIJEF du 24 au 27 octobre 2005 à Paris,
    Nous réjouissant que le CIJEF apporte, pour la première fois, une contribution émanant d'une consultation des organisations de jeunes par leurs pairs, au Sommet des chefs d'État et de gouvernement des pays ayant le français en partage,
    Affirmant que l'éducation et les TIC représentent le moyen par lequel le progrès social est possible,
    Constatons :













    1. que le rôle majeur joué par le milieu associatif jeune en matière d'éducation, notamment d'éducation non-formelle, d'utilisation et de vulgarisation novatrices des technologies de l'information et de la communication, est insuffisamment intégré dans les politiques de développement,




    2. que la génération actuelle de jeunes présente un niveau d'instruction élevé, que la réalisation de l'objectif de l'éducation pour tous est tributaire de la volonté politique et des conditions socioéconomiques et que le niveau actuel de l'aide internationale à l'éducation de base semble insuffisant pour réaliser ledit objectif d'ici 2015,




    3. que dans nombre de pays, enseignants et formateurs manquent singulièrement de formation, de moyens, de soutien, de supports pédagogiques et de conditions favorables pour mener leurs tâches à bien, ce qui entame la qualité de l'enseignement dispensé aux jeunes,




    4. que malgré son importance dans le développement des pays, l'accès à l'éducation pour tous n'est toujours pas effectif, la qualité de l'éducation se dégrade progressivement et son adéquation avec les besoins est limitée par le manque de moyens,




    5. que les technologies de l'information et de la communication, devenues un facteur clef de développement, ont des répercussions profondes dans les secteurs politique, économique et social de plusieurs pays,




    6. que les technologies de l'information et de la communication sont incontournables pour l'accès des jeunes à une meilleure éducation, que les possibilités numériques sont particulièrement utiles pour atteindre les communautés rurales et que, grâce aux technologies de l'information et de la communication, les programmes scolaires peuvent être actualisés et plus efficacement diffusés,




    7. que dans les zones rurales les plus reculées et les moins peuplées, les incitations commerciales risquent souvent d'être insuffisantes pour encourager le secteur privé à fournir les investissements nécessaires pour un accès aux technologies de l'information et de la communication,




    8. que les technologies de l'information et de la communication sont devenues les composantes clefs de l'engagement civique, de l'activisme et de la coordination entre les mouvements de jeunes, contribuant ainsi aux progrès de la transparence, de la société civile et de la démocratie.




    9. que l‘accès aux technologies de l‘information et de la communication a progressé mais n'a pas estompé les disparités, surtout celles relatives à la gouvernance Internet et que les mécanismes de financement sont encore inefficaces voire absents,


    Recommandons aux États et gouvernements en relation au thème « les TIC dans l'éducation »








    1. d'encourager, par le partenariat avec des organisations de jeunes, une éducation qui revêt des formes de plus en plus diverses qui sortent du cadre traditionnel de la salle de classe et l'apparition de nouveaux concepts, tels que l'apprentissage non scolaire, l'éducation permanente, l'enseignement à distance, l'apprentissage en ligne, l'éducation mutuelle et la formation sur le terrain,




    2. d'améliorer la qualité des systèmes éducatifs appropriés au marché du travail et aux valeurs socioculturelles en favorisant l'implication des organisations de jeunes dans l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation de programmes d'éducation non-formelle, en mettant l'accent sur la valorisation du volontariat pour l'application de ces programmes,




    3. de promouvoir l'égalité des chances en éliminant la discrimination dans l'accès à l'éducation sous toutes ses formes, par le développement d'actions spécifiques et de formations alternatives permettant de réduire l'illettrisme et l'analphabétisme, par des politiques de décentralisation des infrastructures scolaires et par la sensibilisation continue sur les enjeux de l'éducation,




    4. de développer des stratégies pédagogiques variées visant à intéresser les élèves en intégrant les technologies de l‘information et de la communication, les langues locales ainsi que les activités culturelles parascolaires dans les programmes de formation,




    5. d'assurer la formation pédagogique de qualité aux enseignants et d'améliorer leurs conditions de vie et de travail, ainsi que de mettre en place un cadre de dialogue social de tous les acteurs impliqués dans l'éducation en particulier le secteur privé et la société civile,




    6. de favoriser l'esprit d'entreprenariat chez les jeunes, notamment les jeunes à faibles revenus, par des formations à la création d'entreprise, la mise en place de politiques de microcrédits et la démocratisation de l'accès aux technologies de l'information et de la communication,




    7. de promouvoir une éducation qui insiste sur la familiarisation avec les technologies de l'information et de la communication en tant qu'importante dimension de la citoyenneté contemporaine,


    Et dans un cadre global :








    1. d'établir des partenariats solides afin de transposer à une plus grande échelle les investissements consacrés à la jeunesse et d'encourager les jeunes à contribuer à la réalisation des objectifs de développement convenus au plan international, en particulier ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire,




    2. de mettre en place des conseils nationaux de jeunes représentatifs, autonomes et démocratiques reconnus par les pouvoirs publics et servant de cadre national de concertation, d'expression et d'action pour les jeunes,




    3. de renforcer les politiques globales et intégrées fondées sur le Programme d'action mondial pour la jeunesse et de les évaluer périodiquement dans le cadre du suivi et de l'application du Programme d'action,




    4. d'intégrer les organisations membres du CIJEF en tant que représentants des jeunes au sein des délégations officielles lors des Sommets des chefs d'État de l'OIF et des sessions de l'Assemblée générale de l'ONU, conformément aux résolutions de cette dernière,




    5. de contribuer à la participation de représentants des jeunes, en particulier ceux des pays en développement dans les délégations nationales lors des Sommets des chefs d'État de l'OIF et aux sessions de l'Assemblée générale de l'ONU,




    6. de reconnaître le CIJEF en tant qu'organe consultatif, représentatif des jeunes et porte-parole de la jeunesse francophone au niveau international et d'attribuer des moyens financiers et logistiques nécessaires pour la promotion des actions de la jeunesse francophone et l'organisation de rencontres de jeunes dans le cadre du CIJEF en vue d'accroître les synergies entre les organisations de jeunes.


    Fait à Marly Le Roi, le 3 avril 2006



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