• CULTURE d'AFRIQUE

     

    Alpha Blondy,

    Quand la musique adoucit les moeurs

     


    L'homme est médiatique. Ses frasques sont largement reprises dans les journaux. Mais sa musique a véritablement secoué l'Afrique de l'Ouest dans les années 80. Alpha Blondy s'est imposé avec un reggae très imprégné de rythmes africains. Son vrai nom est Seydou Koné, premier fils, il est né en 1953 à Dimbokro en Côte d'Ivoire. Il est élevé par sa grand-mère. Il est renvoyé du collège à 19 ans et part finir ses études à Monrovia au Libéria. Il y parle l'anglais qu'il a appris alors qu'il était au collège. Il rentre en Côte d'Ivoire avec l'idée de partir aux Etats-Unis perfectionner son anglais, faire de la musique et créer un groupe. À l'époque, il a en effet déjà écrit maintes chansons comme « Come back Jesus ».Le rêve devient réalité.  C'est en 1976 que Blondy débarque à New York pour suivre des études d'anglais. En réalité, cette ville lui permet de découvrir le reggae lors d'un concert des Jamaïcains de Burning Spear en 77. Là, il commence à chanter dans divers groupes avec le projet certain d'enregistrer un disque. C'est presque chose faite quand il rencontre le producteur Clive Hunt. Mais malheureusement, ce dernier le laisse tomber à la dernière minute. Le retour en Côte d'Ivoire, et la sortie de son premier disque Devenu Alpha Blondy, il rencontre Fulgence Kassy, producteur
    de télévision. Celui-ci le fait passer dans son émission "Première chance". A la suite de ça, il enregistre un premier disque "Jah Glory" (1983) avec un titre phare "Brigadier Sabari", chanté en dioula et inspiré par une vraie "opération coupde- poing" de la police ivoirienne à laquelle le chanteur a assisté. Le succès est instantané. Il sort un maxi 45 t intitulé "Rasta poué" qui devient un véritable « hit ». Alpha Blondy est plus qu'un chanteur : la star ivoirienne est un penseur politique dont le parti est celui de la paix dans une Afrique qui se déchire. En septembre 2005, il est nommé Messager de la paix pour l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire.

     

    Amadou Djibril
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Johnny Clegg, le « zoulou blanc »

     


    Johnny Clegg, « le zoulou blanc », est un musicien blanc sudafricain essentiellement connu pour son combat contre l'apartheid. La lutte contre l'apartheid de Johnny : les groupes Juluka et Savuka. Ce combat commencera très tôt avec son ami Siphno Mchunu, musicien noir sud-africain. Ensemble ils vont former le groupe JULUKA dans les années 80 qui enchaînera les succès malgré les pressions du gouvernement sud-africain. Le groupe, inédit de par sa composition (musiciens noir et blanc jouant ensemble), n'hésite pas, en effet, à sortir des chansons politiques contre l'apartheid. Cela vaudra au groupe des pressions voire de la censure de la part du pouvoir mais le succès suivra néanmoins. En 1985 s'achève l'aventure Jukula avec le retrait de Siphno. Johnny lance alors un nouveau groupe sous le nom de SAVUKA. Il connaîtra avec un succès mondial vers les années 1990. Le point d'orgue sera atteint avec les hits que sont Asimbonaga et Scatterlings of Africa mais aussi par des récompenses (les victoires de la musique en 1990 ou encore des Grammy Awards en 1993). Asimbonaga et Scaterring of Africa : les hymnes anti-apartheid. La chanson Asimbonaga est un hymne pour la libération de Mandela, enfermé depuis 24 ans à la prison de Robben Island. Cette chanson est d'autant plus importante qu'elle s'inscrit à un moment où le nom même de Mandela est interdit d'être prononcé en public. Autre grand succès, la chanson Scatterings of Africa sort à un moment où le gouvernement sud-africain soutient la supériorité de la race blanche. Elle raconte que le berceau de l'humanité est l'Afrique et qu'ensuite elle s'est dispersée  travers le monde. Aujourd'hui ? Un nouveau combat mais contre le sida. Aujourd'hui, si l'apartheid est fini, le combat de Johnny n'est pas pour autant fini. Il s'est simplement trouvé de nouveaux combats : le SIDA qui touche là-bas des millions d'individus. Ainsi, il participe aujourd'hui à de nombreux concerts ou des albums contre le sida..

     

    Jean-Philippe Sun

     


     

  • Commentaires

    1
    Mardi 5 Mai 2009 à 18:30
    La Musique Camerounaise " Bikutsi
    Véro La Reine La Musique Camerounaise Une Bikutsi-girl à découvrir‏ Véro La Reine est d´origine camerounaise. Elle est née à Mvog Manga au sud de Yaoundé. Et quand Véro a étudié la musique en Autriche, elle s´est rendu compte que beaucoup de rythmes du Jazz sont apparentés aux rythmes bikutsi. C´est ainsi qu´elle a décidé de se consacrer à la musique bikutsi, qui comme un arbre, se déploie en différentes branches… Le défi que s´est lancé Véro La Reine, est de faire connaître dans le monde le Bikutsi traditionnel, le Bikutsi des origines. C´est la raison pour laquelle, elle a enregistré son premier CD, Bikutsi au Cameroun, avec les vrais instruments et de bon musiciens. » Ce premier CD – sorti en 2001 – « Bikutsi » l´accueil du public européen, face à cette musique inconnue, aux instruments étranges et aux rythmes entraînants est très enthousiaste et ça, c´est ce porte cette femme qui donne beaucoup d´elle-même à travers sa musique et qui considère avec reconnaissance et étonnement la gentillesse des gens à son égard. www.myspace.com/verolareine www.verolareine.com
    2
    Jeudi 25 Février 2010 à 13:22
    Véro La Reine
    Biographie Véro La Reine, de son vrai nom Véronique Mékongo, est née, le 6 novembre 1966 à Mvog Manga au sud de Yaoundé, la capitale du Cameroun, dans une famille de musicien. Son père, qu’elle n’a pas pu connaître parce qu’il est mort pendant qu’elle était encore petite, était cultivateur et chauffeur, tandis que sa mère était chanteuse traditionnelle. Certains membres de sa famille étaient joueurs de balafon. Véro La Reine est une princesse. Son grand-père était le chef supérieur d’Amagou Anaba Lorsqu’elle débarque en Autriche en 1990 pour faire des études de musicologie à Vienne, elle constate que les rythmes du Jazz ont des ressemblances avec ceux du Bikutsi Ce constat la pousse à prendre une décision, celle de faire connaître le Bikutsi dans le monde entier. Il s’agit pour elle du vrai Bikutsi original et historique, et non pas du soi-disant Bikutsi dit « pornographique », abusé par des commerciaux véreux et avides de faire fortune par des scandales. Le talent de Véro La Reine ne se limite pas qu’à chanter. Elle est aussi auteur-compositeur de ses propres chansons. Les textes de ses chansons, rédigés en Éwondo, une des plus anciennes langues du Cameroun, abordent des sujets divers, tels que les secrets, les us et coutumes, l’attachement à ses origines. Sa beauté marque de sa présence sur scène et donne une touche particulière au rayonnement de son spectacle. En 2001, elle est sacrée deuxième dauphine du concours de Miss de la Carinthie, une des 9 provinces que compte l’Etat fédéral d’Autriche A la suite du décès en plein match de son cousin, Marc-Vivien Foe, joueur de l’équipe nationale de football du Cameroun en 2003, elle sort, quelques mois plus tard, une chanson pour lui rendre hommage. Ce titre ne sera pas commercialisé, mais mis gratuitement à la disposition du public, comme l’aura souhaité Véro La Reine. C’est en allant puiser ses connaissances dans le Cameroun profond auprès des anciens qui ont vécu et connaissent le vrai Bikutsi original que Véro La Reine trouve sa source d’inspiration. C’est précisément cette originalité qu’elle voudrait non seulement rétablir, mais aussi faire connaître dans le monde entier. En 2005, elle se rend au Cameroun avec une équipe de tournage autrichienne pour réaliser un documentaire sur le Bikutsi Le Bikutsi est une propriété intellectuelle des femmes Fang-Beti. Le nom Bikut-Si viendrait de l’Éwondo « Bia kut si » qui signifie nous frappons le sol. A l’origine, les fonctions du Bikutsi sont variées : Musique de complainte : la femme s´en servait pour répondre à son Mari. Elle y manifestait son mécontentement à travers une cantique et l’homme était obligé d’écouter les paroles qui tenaient lieu de contestation.. Musique de conseils : c’était un moyen formidable qui permettait de donner des conseils à la femme qui allait en mariage. Musique de démonstration : pratiquée pour dénoncer les exactions d’un chef, Lorsque ce dernier avait eu un mauvais comportement. Musique thérapeutique : Le but était de guérir ceux qui étaient angoissés, attristés par une crise ou un malheur. En 2002, Lors de la rencontre Autriche-Cameroun au stade Ernst-Happel-Stadion de Vienne le plus grand stade de l’Autriche, elle est invitée par les organisateurs à venir chanter l’hymne nationale camerounaise devant 60.000 spectateurs. Héritière et gardienne de l’héritage culturel des Bétis, une des plus anciennes ethnies du Cameroun, Véro La Reine est aussi une personne très engagée socialement Son engagement social la pousse à prendre l’initiative de mettre sur pied un projet dénommé « Héritage » en 2005, dont les objectifs sont la construction d’un centre culturel, où les vieilles générations pourront transmettre leur savoir, leur sagesse et les vieilles traditions aux jeunes, et la création d’un centre de formation de musicologie, une sorte de conservatoire, pour apporter son soutien à tous les jeunes désoeuvrés qui ont un talent musical. Pour la réalisation du centre culturel, un terrain a dores et déjà été acheté à Nkomo Okoui à Biteng (Yaoundé) en 2003, l’année même où l’idée est née. Des fonds supplémentaires sont nécessaires pour le démarrage effectif du chantier. En février 2009, elle lance son nouveau projet « Eau potable pour le Cameroun ». Véro La Reine a déjà produit 3 albums qui sont: « Bikutsi » en 2001, suivit de « Hommage à Marc Vivien Foé » en 2004, et récemment « A piece for Africa » en 2009. Véro La Reine compte dans son actif plusieurs prestations et concerts, notamment un concert avec Miriam Makeba et Joe Zawinul en 2003 à l’occasion de la « Jazzfest Wien Rathaus » (Concert de Jazz de la Mairie de Vienne). En 2002, pour le match Autriche-Cameroun au stade Ernst-Happel-Stadion, puis toujours dans ce même stade en 2009, lors de la commémoration de la journée de l’eau. Sans aucun doute, Véro La Reine est sur les traces de Manu Dibango, ce musicien et saxophoniste camerounais qui a su conquérir le monde par sa musique, en jetant des ponts sur les différentes cultures musicales et en brisant les tabous entre celles-ci. Par Guy Mava www.verolareine.com www.myspace.com/verolareine
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :